Bilan 2001 des changements climatiques :
Rapport de synthèse
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Figure 5–2 : Après réduction des émissions de CO2 et stabilisation des concentrations atmosphériques, la température de l’air à la surface continue d’augmenter de quelques dixièmes de degrés pendant un siècle ou plus. La dilatation thermique des océans se poursuit bien après la réduction des émissions de CO2, et la fonte des inlandsis continue de contribuer à l’élévation du niveau de la mer pendant plusieurs siècles. Cette Figure est une illustration générique pour une stabilisation entre 450 et 1 000 ppm et par conséquent l’axe Réponse n’a pas d’unités. Les réponses aux chemins temporels de stabilisation dans cette fourchette indiquent des chemins généralement similaires, mais les incidences deviennent progressivement plus importantes avec des concentrations plus élevées de CO2.


GTI TRE Sections 3.7, 9.3, & 11.5, & GTI TRE Figures 3.13, 9.16, 9.19, 11.15, & 11.16
5.5

Plus l’objectif de stabilisation pour le CO2 atmosphérique sera bas, plus les émissions de CO2 devront diminuer tôt pour permettre d’atteindre cet objectif. Les modèles du cycle du carbone indiquent que si les émissions étaient maintenues à leurs niveaux actuels, les concentrations atmosphériques de CO2 continueraient d’augmenter (voir Figure 5-3).

  • La stabilisation des concentrations de CO2, quel que soit le niveau retenu, exige une réduction finale des émissions mondiales nettes de CO2 jusqu’à un faible pourcentage de leur niveau actuel.
  • La stabilisation des concentrations atmosphériques de CO2 à 450, 650, ou 1 000 ppm exigera une diminution des émissions de CO2 mondiales anthropiques au-dessous du niveau pour 1990, en quelques décennies, un siècle, ou deux siècles, respectivement, suivie d’une diminution régulière par la suite (voir Figure 6-1).

Ces contraintes temporelles sont dues en partie au rythme de l’absorption du CO2 par les océans, qui est limité par la lenteur du transfert du carbone entre les eaux de surface et les eaux profondes. Les océans ont une capacité d’absorption suffisante pour absorber 70 à 80 % des émissions anthropiques de CO2 dans l’atmosphère prévues, mais ce processus prendra des siècles. Une réaction chimique faisant intervenir les sédiments océaniques peut potentiellement absorber 15 % supplémentaires en 5 000 ans.

GTI TRE Sections 3.2.3.2, 3.7.3, & 9.3.3.1
5.6

Un décalage temporel entre l’absorption de carbone biosphérique et les émissions de carbone est représenté par une absorption nette temporaire de carbone. Les flux principaux du cycle du carbone mondial ont des échelles temporelles très diverses (voir Figures 5-1 et 5-4). L’absorption terrestre nette de carbone observée au cours de ces dernières décennies est en partie le résultat d’un décalage temporel entre l’absorption de carbone photosynthétique et les émissions de carbone lors de la mort et de la décomposition des végétaux. Par exemple, l’absorption résultant du renouvellement des forêts sur des terres agricoles abandonnées au cours du siècle passé dans l’hémisphère Nord, diminuera au fur et à mesure que les forêts parviendront à maturité, que la croissance se ralentira, et que les forêts disparaîtront. L’augmentation de l’absorption du carbone végétal due à un dépôt accru de CO2 ou d’azote parviendra à saturation, puis sera rattrapée par la décomposition de la biomasse accrue. Les changements climatiques augmenteront probablement les rythmes de perturbation et de décomposition à l’avenir. Selon certains modèles, l’absorption terrestre nette de carbone à l’échelle mondiale récente devrait culminer, avant de se stabiliser ou de diminuer. L’absorption maximale pourrait être atteinte au cours du XXIe siècle, si l’on en croit plusieurs modèles. Les prévisions pour les échanges nets de carbone terrestre mondial avec l’atmosphère au-delà de quelques décennies restent incertaines (voir Figure 5-5).

GTI TRE Sections 3.2.2-3 & 3.7.1-2, & GTI TRE Figure 3.10


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